Le traitement orthopédique d’avancée mandibulaire s’adresse aux adolescents présentant une mâchoire inférieure positionnée trop en arrière par rapport à la mâchoire supérieure. Cette configuration est appelée rétrognathie mandibulaire. Elle peut entraîner des difficultés fonctionnelles : mastication inefficace, troubles de l’élocution, respiration buccale. Elle peut aussi avoir des répercussions sur l’esthétique du visage, souvent source d’inconfort psychologique.
À l’adolescence, la croissance de la mâchoire inférieure n’est pas terminée. C’est précisément cette période que le traitement vient exploiter. Il s’agit d’encourager la mandibule à se développer dans une direction plus harmonieuse. En guidant cette croissance, on cherche à améliorer les fonctions essentielles de la bouche tout en rétablissant l’équilibre du profil facial.
Ce traitement fait partie de l’orthopédie dento-faciale. Il permet d’intervenir sur la structure osseuse, sans recourir à la chirurgie. L’objectif est de rétablir une relation plus naturelle entre les mâchoires et d’offrir un meilleur confort au quotidien.
Ce traitement est le plus efficace pendant la croissance pubertaire. C’est une période de développement intense des structures osseuses. Elle se situe généralement entre 11 et 14 ans, mais peut varier selon les adolescents. Pour déterminer si le moment est opportun, l’orthodontiste s’appuie sur différents outils : analyses cliniques, photographies, et radiographies, comme la téléradiographie de profil ou celle du poignet.
L’examen permet de déterminer l’âge osseux. Cette information est plus fiable que l’âge civil pour évaluer le potentiel de croissance mandibulaire encore disponible. Si le décalage entre les mâchoires est modéré, une surveillance peut être envisagée. Mais en cas de rétrognathie importante, le traitement doit démarrer sans tarder.
D’autres facteurs sont aussi pris en compte, comme les habitudes orales, la respiration buccale ou la posture de la langue. Ces éléments influencent le développement des mâchoires et peuvent justifier un traitement précoce.
Le principe est simple : faire en sorte que la mâchoire inférieure se positionne vers l’avant, de façon progressive et stable. Le traitement utilise pour cela des appareils orthodontiques conçus pour stimuler une croissance mandibulaire dirigée. Selon les cas, ces dispositifs peuvent être fixes ou amovibles.
Ils n’agissent pas seulement sur les dents, mais sur l’ensemble du système musculo-squelettique de la face. En modifiant la posture mandibulaire, on influence aussi les muscles, les articulations et la respiration.
L’action est douce mais continue. Elle s’adapte au rythme de croissance du patient. L’objectif est de ne pas forcer artificiellement le mouvement de la mâchoire, mais plutôt de l’encourager naturellement.
Plusieurs types d’appareils permettent d’obtenir l’avancée de la mandibule. Le choix dépend de nombreux critères : âge du patient, sévérité du décalage, niveau de coopération attendu, confort, esthétique.
Voici les grandes catégories d’appareils utilisées :
La bielle de Herbst est un appareil fixe ou amovible très courant pour ce type de traitement. Elle est composée de deux tiges métalliques articulées qui relient les mâchoires du haut et du bas. Elle maintient la mandibule dans une position avancée, de manière permanente.
Ce système agit en douceur, tout au long de la journée et de la nuit. Il n’interfère pas avec la parole ou l’alimentation. L’adolescent peut continuer ses activités habituelles, même avec l’appareil en bouche.
L’un de ses avantages majeurs est qu’il ne repose pas sur la coopération active du patient. Contrairement aux dispositifs amovibles, il n’y a pas de risque d’oubli. C’est un critère important, notamment chez les patients moins rigoureux.
Une gêne peut être ressentie les premiers jours, avec une tension au niveau des muscles ou des articulations. Cela reste transitoire. Le corps s’adapte rapidement au nouvel équilibre.
Ce traitement vise plusieurs objectifs. Il ne s’agit pas uniquement de réaligner des dents, mais bien de rétablir des fonctions essentielles.
Un bon positionnement de la mâchoire permet :
Sur le plan esthétique, le profil s’harmonise. Le menton se repositionne, le visage paraît plus équilibré. Cela peut renforcer la confiance en soi à un âge où l’image de soi est souvent fragile.
La réussite du traitement repose aussi sur la compréhension et l’engagement du jeune patient. Pour les appareils amovibles, la coopération est indispensable. Même avec un dispositif fixe, la motivation et l’hygiène jouent un rôle important.
Les rendez-vous de contrôle, tous les 4 à 8 semaines, permettent de vérifier l’évolution du traitement. C’est aussi un moment pour renforcer la confiance, ajuster les réglages, et répondre aux éventuelles questions du patient.
Les parents ont un rôle essentiel d’accompagnement. Leur soutien quotidien facilite l’observance et rassure l’adolescent. Des explications claires, des encouragements réguliers et une bonne communication avec l’équipe soignante font partie intégrante de la prise en charge.
Le port d’un appareil orthodontique demande une attention renforcée à l’hygiène bucco-dentaire.
Il est important de se brosser les dents après chaque repas, en utilisant une brosse à dents adaptée. Des brossettes interdentaires peuvent être nécessaires pour nettoyer autour des bagues.
Une alimentation adaptée est également recommandée. Il vaut mieux éviter les aliments durs, collants ou trop sucrés. Ils peuvent provoquer des décollements ou abîmer les appareils.
L’orthodontiste propose souvent des conseils personnalisés en début de traitement. Ces habitudes permettent d’éviter les caries et les inflammations gingivales tout en assurant un bon déroulement du traitement.
Le traitement d’avancée mandibulaire dure en moyenne entre 9 et 15 mois. Cette durée peut varier selon plusieurs facteurs : sévérité du décalage initial, âge, type d’appareil, qualité de la croissance, implication du patient.
Une fois l’objectif atteint, une phase de finition orthodontique est souvent proposée. Elle permet d’aligner les dents avec précision. Cela se fait à l’aide de bagues, ou parfois avec des aligneurs transparents selon le cas.
Pour stabiliser les résultats, une contention est mise en place. Elle est indispensable pour maintenir les corrections dans le temps. Elle peut être fixe (fil collé derrière les dents) ou amovible (gouttières de nuit). Cette phase peut durer plusieurs années.
Non. Une gêne peut apparaître au début, mais elle disparaît en quelques jours. Si une douleur persiste, l’orthodontiste peut ajuster l’appareil.
Les premières heures demandent une adaptation. Ensuite, la parole redevient fluide. Les appareils fixes comme la bielle de Herbst n’empêchent pas de parler normalement.
Il faut adapter l’alimentation. Éviter les aliments collants, durs ou très sucrés. Préférer les aliments tendres au début du traitement.
Pas systématiquement. Cela dépend des objectifs. Dans bien des cas, une phase de finition orthodontique est prévue.
Une prise en charge partielle par l’Assurance Maladie est possible. Elle dépend de l’âge (avant 16 ans) et de l’accord préalable du service médical. L’équipe vous accompagne dans les démarches administratives.
Le Cabinet Mont Blanc Orthodontie propose ce type de traitement à Cluses, dans un environnement adapté aux adolescents. L’équipe assure un suivi attentif à chaque étape de la croissance. Elle prend le temps d’écouter chaque patient, d’expliquer les options, et de proposer un traitement adapté à son rythme. Pour bénéficier d’une consultation personnalisée, il est possible de prendre rendez-vous en ligne avec le Cabinet Mont Blanc Orthodontie à Cluses.
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